dimanche 29 mars 2015

Guelmim




Située sur l’oued Noun, à 130 km au nord de Tan-Tan et 56 km au sud de Sidi Ifni, Guelmin qui était autrefois une étape incontournable sur la route des caravanes pour Tombouctou, voit l’Anti Atlas s’incliner progressivement.
Bâtie en un lieu ou le nord se conjugue avec le sud, l’hassanya, le langage sahraoui commence à y être largement parlé.

Un Sahara qui s’invite

Au sud de la cité, le Jbel Taïssa abrite quelques pistes aboutissant à des oasis parfois minuscules, enfouies au sein de petits monts desséchés. Puis fantomatique, l’oued Draâ s’écoule péniblement vers l’océan.
Passé ses rives, l’aridité des regs et la rareté des points d’eau prédominent, préfigurant enfin la venue d’un Sahara qui petit à petit emplit l’espace.

L’eau source d’économie

Lieu de passage obligé, la création de Guelmin au moyen âge dans la vallée du Noun est liée au commerce caravanier. Guelmin était autrefois appelé ‘Aguelmin’ qui signifie : entourée d’eau ; ce précieux liquide étant prépondérant, sa présence confortait le rôle majeur que la ville a perdu avec l’arrêt progressif puis définitif de ce commerce.
Si l’économie de la ville se relance depuis la création des Provinces Sahariennes et le développement du tourisme, c’est surtout l’agriculture oasienne des environs proches qui prend maintenant une place importante.

Développement touristique

Le vieux Guelmin, séculaire, est toujours présent, immuable, incitant toujours à la flânerie dans ses ruelles étroites, bordées de maisons de pisé alors que son centre ville est constitué d’avenues aérées garnies d’immeubles à la couleur rose dominant.
Le récent afflux touristique a permis à la ville de se doter d’accueils hôteliers et de tous les services nécessaires aux voyageurs. Le potentiel de celle-ci et des environs a permis la création de circuits touristiques variés, sportifs, aventureux, verts, respectueux de la culture et des traditions locales.
Sur la rive opposée du Noun, à dix kilomètres de Guelmin, le village d’Abeinou offre ses sources thermales équipées de piscines dont l’eau naturellement chaude est à 39°.

Souk des dromadaires de Guelmim

1km sur la route de Tan Tan
Au carrefour des routes caravanières, Guelmim abrite notamment le plus grand souk aux dromadaires du Maroc. Ce souk du samedi, aussi appelé souk Amhayrich, a connu son apogée au XIXe siècle. Principalement dédié aux dromadaires, et on y voit durant le moussem de Sidi El Ghazi en juillet une des plus grande concentration de camélidés d’Afrique du Nord.
Dromadaires, artisanat et produits de premières nécessités prenaient la route du sud faisant alors les affaires des Tekna. Cette tribu d’artisans et d’éleveurs semi nomades d’origine berbère chleuh de la région de Guelmim, dont le commerce ancestral n’est certainement pas étranger à la naissance de ce grand souk.

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