lundi 30 mars 2015

Erg Chegaga






De M’hamid à l’erg Chegaga

Quittant Ouarzazate, la route du Sud accède à la luxuriante vallée du Drâa au niveau d’Agdz et se prolonge sur environ 200 km au-delà de Zagora.
À M’hamid, le bitume fait place aux pistes dans un environnement saharien. Pour se rendre à l’erg de Chegaga, il faut d’abord descendre cette grande vallée du Drâa, bordée de belles palmeraies, de vieux ksour et d’antiques kasbah, jusqu’à M’Hamid, aux portes du désert.
Situé au milieu d’un environnement rocailleux à 60 km de M’Hamid, il n’existe que deux façons, totalement opposées, pour rejoindre ces grandes dunes. En véhicule, le choix d’un 4×4 est absolument nécessaire et l’accompagnement d’un guide local fortement conseillé. Ce trajet à travers ces paysages désertiques prend 2 heures, tout au plus. Les férus de nature et de lenteur tranquille préfèreront la nonchalance du dos d’un dromadaire.
Une telle méharée dure de quelques heures à plusieurs jours, entrecoupée de bivouacs agréables sous un ciel largement parsemé d’étoiles. Au passage, il est possible de visiter et faire une halte à l’oasis sacrée d’Oum Lâalag distante d’environ 50 km et protégée par une importante enceinte en terre.
Etant proche de la Hamada du Drâa et de la frontière algérienne, un séjour dans l’erg Chegaga permet déjà d’appréhender d’une manière forte et simple ce grand désert qu’est le Sahara. Cet erg imposant s’étire sur environ 40 km pour 15 de largeur, certaines de ses dunes avoisinant les 300 m de hauteur. Il demeure moins fréquenté que l’erg Chebbi, son petit cousin du sud est, de par son accès relativement difficile et garde une beauté encore sauvage et authentique due à son imposante surface.
Des camps permanents y sont installés afin d’y passer des nuits sous les tentes traditionnelles des nomades : les neïmas. Il s’y pratique aussi les devenus célèbres bains de sable, bénéfiques contre l’arthrose, les névralgies rhumatismales et autres lombalgies. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le sable très chaud n’occasionne aucune brûlure, l’air circulant entre ces grains transférant dans le corps la chaleur reçue par les rayons solaires.

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