lundi 30 mars 2015

Merzouga






C’est au sud-est marocain que s’étendent les hautes dunes de l’erg Chebbi, attraction d’un tourisme d’aventure, dont le village de Merzouga tire son principal développement économique.
Le centre du village, flanqué d’une large artère non bitumée où se croisent majoritairement des véhicules tout-terrain, connait cette nonchalance que peuvent connaitre les localités sahariennes. Les petits cafés, bordant l’artère, servent à toute heure le traditionnel thé à la menthe sans oublier les boissons rafraichissantes particulièrement bienvenues sous un soleil de plomb.
À quelques mètres seulement, le désert se dresse majestueusement, offrant un panorama exceptionnel aux couleurs ocre variant selon la courbe étincelante du soleil. Merzouga est une destination privilégiée du sud marocain pour qui veut vivre l’expérience du désert. La multitude d’auberges, présentes tout le long des dunes, organise sans exception des balades à dos de dromadaire au sein de l’erg Chebbi.
Venir à Merzouga assister aux levers et couchers du soleil, sur ces vaisseaux du désert, constitue l’évènement majeur qui restera gravé dans la mémoire de chacun. Certains préféreront y passer la nuit en bivouac. Les tentes nomades éparpillées dans les dunes, que seuls les chameliers en connaissent parfaitement le parcours, attendent sagement leurs hôtes sous un ciel étoilé dans un calme absolu.
Dans les environs de Merzouga, nous découvrons un lac surprenant, le lac Srji Dayet, dans cette hamada de pierres noires entourant les dunes, où des flamants roses viennent s’y reposer, de juin à septembre, au cours de migrations entre l’Europe et Madagascar. Des nomades plantent les tentes berbères en poils de chèvre ou de dromadaire, le temps d’une saison clémente, avant de repartir vers des plaines moins arides durant l’été.

Erg Chegaga






De M’hamid à l’erg Chegaga

Quittant Ouarzazate, la route du Sud accède à la luxuriante vallée du Drâa au niveau d’Agdz et se prolonge sur environ 200 km au-delà de Zagora.
À M’hamid, le bitume fait place aux pistes dans un environnement saharien. Pour se rendre à l’erg de Chegaga, il faut d’abord descendre cette grande vallée du Drâa, bordée de belles palmeraies, de vieux ksour et d’antiques kasbah, jusqu’à M’Hamid, aux portes du désert.
Situé au milieu d’un environnement rocailleux à 60 km de M’Hamid, il n’existe que deux façons, totalement opposées, pour rejoindre ces grandes dunes. En véhicule, le choix d’un 4×4 est absolument nécessaire et l’accompagnement d’un guide local fortement conseillé. Ce trajet à travers ces paysages désertiques prend 2 heures, tout au plus. Les férus de nature et de lenteur tranquille préfèreront la nonchalance du dos d’un dromadaire.
Une telle méharée dure de quelques heures à plusieurs jours, entrecoupée de bivouacs agréables sous un ciel largement parsemé d’étoiles. Au passage, il est possible de visiter et faire une halte à l’oasis sacrée d’Oum Lâalag distante d’environ 50 km et protégée par une importante enceinte en terre.
Etant proche de la Hamada du Drâa et de la frontière algérienne, un séjour dans l’erg Chegaga permet déjà d’appréhender d’une manière forte et simple ce grand désert qu’est le Sahara. Cet erg imposant s’étire sur environ 40 km pour 15 de largeur, certaines de ses dunes avoisinant les 300 m de hauteur. Il demeure moins fréquenté que l’erg Chebbi, son petit cousin du sud est, de par son accès relativement difficile et garde une beauté encore sauvage et authentique due à son imposante surface.
Des camps permanents y sont installés afin d’y passer des nuits sous les tentes traditionnelles des nomades : les neïmas. Il s’y pratique aussi les devenus célèbres bains de sable, bénéfiques contre l’arthrose, les névralgies rhumatismales et autres lombalgies. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le sable très chaud n’occasionne aucune brûlure, l’air circulant entre ces grains transférant dans le corps la chaleur reçue par les rayons solaires.

Skoura




Une palmeraie aux kasbahs d’antan et d’aujourd’hui

Skoura est la première étape sur la route des 1 000 kasbahs entre Ouarzazate et le Tafilalet. Selon la légende, elle aurait été fondée au XIIe siècle sous la dynastie des Almohades.
La palmeraie tire son nom de la tribu berbère qui y vivait à cette époque, les Haskourene. Depuis, plusieurs populations se sont succédées, dont les tribus arabes originaires du Tafilalet, faisant aujourd’hui de Skoura un territoire arabe en pays berbère.
Si Skoura intramuros, modeste et discrète, ne laisse pas un souvenir impérissable et ne se distingue pas de ces petites villes qui longent la route des mille kasbahs, il en est tout différemment de sa vaste palmeraie aux cultures entretenues, au riche passé historique et aux bâtisses antiques souvent restaurées et célèbres pour certaines.
D’ailleurs, Skoura ne se comprend qu’au fil de l’histoire de sa palmeraie et de sa richesse d’hier tant naturelle par les mines de sel toutes proches et la luxuriance de sa flore, qu’humaine, par un renouvellement et un brassage de sa population qui autrefois, mêlait, berbères, juifs et arabes.
La palmeraie de Skoura est un véritable labyrinthe, d’environ 50 km², praticable autant en voiture qu’à pied. Palmiers, oliviers et amandiers abritent de leurs ombres, selon la course du soleil, les chemins arides menant aux demeures de terre dont certaines datent du XVIIe siècle.
C’est une étape charmante avant d’enchaîner, non loin de là, vers la vallée des amandiers, la vallée des roses, ainsi que les gorges et vallées du Dadès et du Todra.

Ici comme ailleurs les maisons d’hôtes (souvent des kasbahs), proposent une table d’hôte pour celles et ceux qui résident en leurs murs. Aussi, quelques restaurants sur la route principale, la plupart étant ouverts uniquement la journée, proposent omelettes et tajines.

dimanche 29 mars 2015

M'hamid







Aux prémices des dunes de Chegaga

Anciennement Taragalte et premier avant-poste du désert, proche de la frontière algérienne avec une ambiance saharienne indéniable, M’hamid el Ghizlane situé à presque 60 km du grand erg Chegaga est la dernière localité avant cette immensité désertique. 
Séparés par le lit de l’oued Drâa, deux villages forment l’ensemble de M’hamid :
  • M’hamid Jdid – le nouveau M’Hamid – côté nord, c’est dans cette partie que se trouvent la plupart des cafés-restaurants, petits hôtels et boutiques d’artisanat, ainsi que le souk du lundi.
  • Au sud, M’hamid Bali, – M’hamid l’ancien – ce sont des habitations en pisé ainsi qu’une Kasbah encore préservée.
M’hamid abrite en son oasis, entourée de ses palmiers résistants à cet environnement rude, le ksar Ksebt el-Allouj, datant de l’époque Saadienne à la fin du XVIe.
Les dunes de l’erg Lehoudi à seulement 12 km au nord de M’hamid sont très accessibles, il est possible de s’y rendre en voiture. Pour atteindre l’erg Chegaga, le bitume s’arrête à M’hamid, cédant la place aux pistes, réservées aux dromadaires et 4X4.
M’Hamid el Ghizlane signifie « la plaine des gazelles » du fait de leur forte présence en des temps aujourd’hui révolus… il y règne ici une ambiance de ville frontière et peu d’activités sont proposées au sein de la ville. Cependant quelques vestiges méritent un petit détour.

Kasbah el Allouj

Au cœur d’une oasis, les ruines de cette ancienne kasbah bâtie au XVIe siècle afin de contrôler les caravanes partant vers Tombouctou et au Soudan témoignent de l’importance de la région du temps des Saadiens.
Tous les lundis, se tient le souk de M’Hamid. C’est surtout un grand marché aux dromadaires où les nomades de la région sud viennent y faire commerce.

Taroudant





Au cœur de la plaine du Souss, plus de 7 km de remparts ceinturent la médina de Taroudant, première capitale des sultans Saadiens au XVIe Siècle.
La ville est réputée pour son artisanat du cuir, du fer forgé et de ses bijoux berbères en argent, tandis que les tanneurs s’activent tous les jours autour des cuves à l’extérieur des remparts vers Bab Targhount.
Avec en toile de fond les cimes du Haut Atlas, Taroudant cité médiévale au cœur d’une vallée fertile, constitue une très bonne base pour découvrir les sentiers montagneux de l’arrière-pays, les palmeraies, dont celle de Tioute à 30 km. La plaine s’ouvre sur l’océan en direction de l’ouest à environ 80 km.

Le tour des remparts de Taroudant.

Les remparts actuels de Taroudant, érigés de bastions successifs et percés par 5 portes, dont la principale est Bab el Kasbah, dateraient du début du 18e siècle, les anciens murs ayant été détruits. Par la suite, les remparts on été sans cesse restaurés jusqu’au début du XXe siècle par les maîtres successifs de Taroudant.
Au fil des heures, la teinte des 7 km de remparts qui entourent Taroudant varie d’un marron doré au pourpre chaud. Ils se parcourent aisément à pied, à vélo ou en calèche. En plusieurs endroits des jardins arborés contribuent à les mettre en valeur.

La médina.

Les remparts encerclent une médina de 3 km² ; 5 portes, dont certaines ne sont accessibles qu’aux piétons et vélos, ouvrent l’accès au cœur de la cité…
Les terrasses de la place al-Alaouyine proposent dès le petit matin de savoureux petits-déjeuners et à l’heure du midi une cuisine marocaine assez classique, des grillades ou des sandwichs à déguster sur le pouce.

Lagouira





LagouiraLa Güera, ou encore La Agüera, est un village sur la côte atlantique, à l'extrême sud du territoire marocains : frontalier avec la Mauritanie et situé au côté occidental d'une pointe de 65 kilomètres de large connue près des villes mauritaniennes de Nhoadibo et de Cansado.
Bien que cette localité ne soit pas dans la partie du Sahara occidental sous contrôle du Maroc n'y est plus présent (en dépit de l'expression courante dans ce pays, indiquant qu'il s'étend « de Tanger à Lagouira », et du fait qu'elle fasse partie de ses communes déclarées), seul un contrôle mauritanien, de facto, ayant pu y être constaté au sol — donc hors du cadre des eaux territoriels — depuis nombre d'années .

Dakhla





Dakhla est une ville du Sahara Occidental Marocain, anciennement appelée "Villa Cisneros", elle se situe au Sud du Maroc, à 

environ 1200 Km au Sud de Agadir, et à 600 Km au Sud de Laâyoune. La monnaie est le Dirham Marocain (MAD), et le fuseau 

horaire est celui de Greenwich, c'est à dire GMT + 0.
 Il s'agit aujourd'hui d'un des grands ports de pêche de la région, dont la population varie du simple au double en fonction des 

périodes de pêches. La ville est l'un des derniers postes frontières avant la Mauritanie.
 Un aéroport dessert la ville à partir de Casablanca trois fois par semaine, vol assurée par la Royal Air Maroc (vols A/R 

Casablanca/Dakhla les lundi, mercredi et vendredi), les autres jours de la semaines sont desservis par la Régional Air Lines, 

une compagnie Marocaine de ligne intérieure.

Laâyoune




Laayoune a profité de la volonté de l'État d'organiser le développement des provinces du Sud (le Sahara). À ce titre, elle a bénéficié de nombreux investissements. À partir de Tarfaya, et dans tout le Sud saharien, un grand nombre de produits sont subventionnés et les fonctionnaires jouissent d'un double salaire. Ces dispositions ont largement contribué à la venue de cadres des secteurs privé et public. On verra à Laayoune assez peu de Sahraouis vêtus des amples vêtements bleus traditionnels. On remarquera en revanche nombre de gadgets électroniques et autres produits de grande consommation dans les magasins.
La ville s'organise autour d'une vaste place de conception futuriste regroupant toutes les administrations. Les bâtiments ont été conçus dans un style moderne respectant l'architecture saharienne traditionnelle.


Zagora




C’est au tour de la province de Zagora de se doter d’une vision stratégique à l’horizon 2020, à l’instar de la province de Taroudant, dans le cadre de la politique globale du développement des arrière-pays. Éclairages.
Cette semaine, la province de Zagora a levé le voile sur la stratégie qu’elle compte mettre en place pour son développement à l’horizon 2020. Les mots d’ordre de cette stratégie sont : La promotion du tourisme responsable, le développement de l’artisanat local et la valorisation des produits du terroir. En chef de file, on retrouve le ministère du Tourisme qui a consacré tout un pan de sa vision 2020 à l’exploitation du potentiel de l’arrière-pays pour en faire de grandes destinations touristiques. Concrètement, la province veut s’appuyer sur ses attraits touristiques, artisanaux et agricoles comme levier de développement. Donc, la démarche vise à créer des synergies et certaines cohérences de la stratégie touristique au niveau régional, avec celles de l’artisanat et de l’agriculture. L’objectif est sans nul doute de faire des activités touristiques de la région un relai de croissance pour  dynamiser le tissu économique et social, mais aussi désenclaver les zones rurales. En effet, Zagora, à l’instar d’autres régions de l’arrière pays, se heurte à des problèmes d’enclavement et souffre d’une carence en activités économiques génératrices de revenus susceptibles de profiter aux populations locales. Il faut dire que la stratégie lancée par la province Zagora et avant elle, la province de Taroudant, s’inscrit dans le sillage du défi croissant du développement durable auquel souscrit le Maroc. Depuis 2005, le Maroc cherche à activer ce chantier qui, malheureusement était renvoyé aux calendes grecques face à d’autres priorités. Seulement, le développement du Maroc est arrivé à un stade où il devient plus que nécessaire de relier le front pays développé à l’arrière pays toujours enclavé. Dans ce sens, il n’est pas inopportun de penser que plusieurs provinces emboiteront le pas à ces deux provinces pionnières.

Tata




HISTOIRE et CULTURE 
Les origines des habitants de la province de TATA sont complexes et diversifiées. La province a été habitée par les tribus amazighs et des arabes sédentaires ou nomades. TATA renferme un patrimoine archéologique très riche témoignant d’une civilisation prodigieuse qui a rayonné pendant des millénaires. Le sultan Mansour ed-Dehebi, dès le XVIème siècle s’en servit de place forte contre l’expansion de la maison du Tazeroualt et la menace que celle-ci faisait peser sur le pouvoir central et d’autre part comme une des bases qui furent nécessaires au nord du Sahara pour sa conquête du Soudan.

ARTISANAT 
La province de TATA est caractérisée par la richesse et la diversité de son artisanat dans les centres urbains ainsi que dans les communes rurales et même les douars. Les tapis de la région se caractérisent par une texture plus fine, l’intensité et la chaleur de leurs couleurs dans le prolongement du Haut Atlas (Ait Ouaouzguit) alors que dans les autres régions les tapis sont souvent de haute laine colorée avec une décoration linéaire simple (losange, triangle rectangle ...) 

La poterie, les principaux ateliers producteurs se situent à Agadir Ouzrou (Akka), Tighrent (Tata) (Akka Igherm), Tissint et Argue mi (Tlite). 

La vannerie constitue également l’une des principales activités artisanales féminines de la province. Les matériaux utilisés sont essentiellement les fibres de palme et les tiges des végétations qui poussent le long des cours d’eau. Les principaux produits sont : corbeilles, plats, plateaux, nattes… on trouve cet artisanat dans toutes les communes de la province.

La bijouterie, la province de TATA est caractérisée par sa bijouterie qui répond aux besoins de la population surtout locale. Les principaux produits sont les bijoux en argent et les poignards qui vendent essentiellement sur les places des souks hebdomadaires. 

Sidi Ifni



Une enclave stratégique

La région de Sidi Ifni est le berceau et le bastion des Aït Baâmrane, puissante confédération de tribus berbères célèbre dans tout le sud marocain pour sa lutte dans les années 1930 contre les envahisseurs tant français qu’espagnols puis durant la guerre d’Ifni, ‘la guerra olvidada’ espagnole, en 1957/1958.
Concédée à l’Espagne par un traité hispano-marocain de 1767 pour y créer des pêcheries de sardines, son développement date réellement de 1934 lorsque le général Franco décide de faire de cette enclave une base militaire stratégique. Il faut attendre juin 1969 pour qu’Ifni soit enfin marocaine, puis 2010 pour qu’elle se libère de la tutelle provinciale de Tiznit

Un urbanisme dispersé

De ses années espagnoles, elle garde la structure coloniale, d’un quadrillage de rues et d’avenues débouchant sur la grande place centrale de forme ovale, architecture urbaine dont les bâtiments ont gardé le style art déco très en vogue dans l’Espagne des années 1930.
L’ancienne cathédrale reconvertie en tribunal, son presbytère devenu bibliothèque, l’ancienne amirauté, le phare ainsi que de nombreuses maisons aux jardins arborés et fleuris bordant l’avenue Mohammed V sont toujours là pour rappeler cette époque. Haut lieu de l‘animation citadine, la place Hassan II, ex Plaza de España offre une vue splendide sur l’océan…+ Continuons la lecture...
Sans compter le port excentré du côté sud de l’aéroport, Sidi Ifni, possède deux quartiers. L’un, ancien, autour de la place Hassan II où sont concentrés la plupart des services et des infrastructures hôtelières ainsi que le marché municipal.
L’autre quartier est quant à lui séparé d’un bon kilomètre du centre ville par les avenues El Houria et Al Qouds. Ici se trouve notamment la poste, la grande mosquée et le jardin public Annasr, des cafés restaurants ainsi que des cybers toujours utiles.

Des plages et des vagues

L’activité principale de Sidi Ifni reste son port avec la pêche traditionnelle. Sardines, daurades, courbines y sont débarquées dans l’après midi suscitant une grande animation alentour, du port au marché, puis à la ville qui s’éveille en fin d’après midi.
La douceur de son climat hivernal, la proximité de grandes et belles plages de sable blanc, entrecoupées de hautes falaises ocres, d’arches naturelles et petites criques sympathiques, font de Sidi Ifni une destination prisée par un tourisme varié.
L’immense et bien nommée Plage Blanche au sud, attirent de plus en plus d’amateurs d’activités balnéaires. C’est face au petit îlot d’El Gziral sur la plage Lazgira, à 10km au nord sur la route de Mirleft, que surfeurs et véliplanchistes aiment à se retrouver. Cette plage habillée d’arches naturelles créées par les flux et reflux océaniques, est autant un lieu de rendez-vous nautiques, qu’un site privilégié des pêcheurs amateurs ou sportifs.

Les derniers bastions de l’Atlas

Son aspect montagnard se fait très vite sentir dès que l’on pénètre son arrière pays. l’Anti Atlas devant cet Atlantique aux vagues impétueuses, nous livre des petits monts à faible altitude. Un environnement semi aride préfigurant déjà les proches regs sahariens tout en gardant l’âme de ces petits villages berbère traditionnels perchés à flancs de collines ou cachés dans de minuscules vallées intimes.
Il en est ainsi des gorges de l’oued Noun, dont l’embouchure héberge généreusement flamants roses, tortues, hérons qui y viennent hiberner ou s’y reproduire. Un agréable bol d’air dans ce canyon parsemé de maisons, ses flancs presque abrupts, décorés de terrasses cultivées. Sur une des falaises surplombant l’oued, le vieux fort militaire français Bou Jerif semble toujours veiller sur la quiétude des environs.

Des produits locaux en vogue

Elles sont nombreuses ces petites vallées dissimulées, nourries d’arganiers dont l’huile gouteuse est un des fleurons des cultures locales. Les cactus, plus communément les figuiers de barbarie, font eux aussi agréablement partie du paysage.
Des pépins de leurs fruits, akneri en berbère, fort appréciés par la population locale, est tirée une huile très parfumée dont une des caractéristiques principales est d’être l’huile la plus chère au monde. Son élaboration est longue, méticuleuse et les quantités produites infimes. Mais son gout unique donne un résultat gustatif extraordinaire et en fait une huile très courtisée par les grandes toques tant marocaines qu’étrangères.

Es Smara



Es-SemaraSemara ou Smara est une ville du Sahara occidental sous contrôle marocain. Elle comptait 40 347 habitants en 2004.
La cité a été fondée en 1898 par Ma al-'Aynayn sur le territoire qui se nommait alors « l'Afrique occidentale espagnole » qui fut par la suite dissout après la création du « sahara espagnol » le 12 janvier 1958 en rassemblant les territoires de Río de Oro et Saguia el-Hamra. En 1958, Smara est le théâtre de l'opération aéroportée Huracan menée conjointement par le premier escadron parachutiste espagnol et le 7ème RPC français (opération écouvillon), visant à déloger l'Armée de libération du Maroc du sud. La même année, l'Espagne cède la bande de Tarfaya au Maroc.

La ville fut aussi touché par la guerre du Sahara occidental opposant le Maroc au Front Polisario lorsque celui-ci attaque la ville d'Es-Semara déclenchant la bataille de Smara se terminant par une victoire du Maroc grâce à une force composée de 6000 hommes.


Tan Tan



Déjà, au sud de Guelmin à 125km, c’est un immense reg désertique qu’il faut franchir pour parvenir à Tan Tan. Le franchissement de l’Oued Draâ marque vraiment la fin de l’Anti Atlas, symbolisant géographiquement l’arrivée dans le Sahara du sud ouest marocain.
Pour les aventuriers, un gué existe à 8 km du cap pour franchir cet oued dont Pline l’ancien disait dans son ‘Histoire Naturelle’ que ‘le Flumen Darat’ était rempli de crocodiles.
Après une course laborieuse de près de 500 km à travers le nord du Sahara marocain, le Draâ, enfin en eau, sillonne durement entre les dunes pour achever son parcours dans l’Atlantique.

Une ville, un port, mais surtout des plages

On ne vient pas à Tan Tan pour faire du tourisme et le manque de beauté de la ville ne se prête pas aux joies de la photo.. mais plutôt à El Ouatia, Tan Tan-Plage pour certains.
Celle-ci est situé à 25 km de la ville sur la route de Laâyoune. Là, c’est une farandole de requins dressés sur leurs nageoires qui accueillera le voyageur. Le programme touristique envisagé pour le sud marocain prévoit de faire de ce port une station balnéaire.
Ouvert en 1982 après cinq années de travaux, principal port sardinier du sud, une de ses activités est le traitement du poisson : unités de conserverie, de congélation, d’expédition, de transformation procurent des emplois à près de 4000 personnes.
Souvent les touristes préfèrent El Ouatia à Tan Tan ville comme étape sur la route du sud. Malgré les services qu’elle propose, sa capacité hôtelière y est minime tandis que l’arrivée des bateaux de pêche assure une animation recherchée. Sur les plages proches incitant au farniente, les rouleaux océaniques sont une véritable invitation pour les surfeurs.

Guelmim




Située sur l’oued Noun, à 130 km au nord de Tan-Tan et 56 km au sud de Sidi Ifni, Guelmin qui était autrefois une étape incontournable sur la route des caravanes pour Tombouctou, voit l’Anti Atlas s’incliner progressivement.
Bâtie en un lieu ou le nord se conjugue avec le sud, l’hassanya, le langage sahraoui commence à y être largement parlé.

Un Sahara qui s’invite

Au sud de la cité, le Jbel Taïssa abrite quelques pistes aboutissant à des oasis parfois minuscules, enfouies au sein de petits monts desséchés. Puis fantomatique, l’oued Draâ s’écoule péniblement vers l’océan.
Passé ses rives, l’aridité des regs et la rareté des points d’eau prédominent, préfigurant enfin la venue d’un Sahara qui petit à petit emplit l’espace.

L’eau source d’économie

Lieu de passage obligé, la création de Guelmin au moyen âge dans la vallée du Noun est liée au commerce caravanier. Guelmin était autrefois appelé ‘Aguelmin’ qui signifie : entourée d’eau ; ce précieux liquide étant prépondérant, sa présence confortait le rôle majeur que la ville a perdu avec l’arrêt progressif puis définitif de ce commerce.
Si l’économie de la ville se relance depuis la création des Provinces Sahariennes et le développement du tourisme, c’est surtout l’agriculture oasienne des environs proches qui prend maintenant une place importante.

Développement touristique

Le vieux Guelmin, séculaire, est toujours présent, immuable, incitant toujours à la flânerie dans ses ruelles étroites, bordées de maisons de pisé alors que son centre ville est constitué d’avenues aérées garnies d’immeubles à la couleur rose dominant.
Le récent afflux touristique a permis à la ville de se doter d’accueils hôteliers et de tous les services nécessaires aux voyageurs. Le potentiel de celle-ci et des environs a permis la création de circuits touristiques variés, sportifs, aventureux, verts, respectueux de la culture et des traditions locales.
Sur la rive opposée du Noun, à dix kilomètres de Guelmin, le village d’Abeinou offre ses sources thermales équipées de piscines dont l’eau naturellement chaude est à 39°.

Souk des dromadaires de Guelmim

1km sur la route de Tan Tan
Au carrefour des routes caravanières, Guelmim abrite notamment le plus grand souk aux dromadaires du Maroc. Ce souk du samedi, aussi appelé souk Amhayrich, a connu son apogée au XIXe siècle. Principalement dédié aux dromadaires, et on y voit durant le moussem de Sidi El Ghazi en juillet une des plus grande concentration de camélidés d’Afrique du Nord.
Dromadaires, artisanat et produits de premières nécessités prenaient la route du sud faisant alors les affaires des Tekna. Cette tribu d’artisans et d’éleveurs semi nomades d’origine berbère chleuh de la région de Guelmim, dont le commerce ancestral n’est certainement pas étranger à la naissance de ce grand souk.

Marrakech



Marrakech, la ville rouge, est un endroit plein de magie ! Avec ses innombrables marchés, jardins, palais et mosquées, vous en aurez plein la vue. Consacrez une journée entière pour découvrir la Médina et ses cours secrètes et arpenter ses ruelles sinueuses. Dans tous les cas, le meilleur moyen de connaître le quartier reste de longer ses remparts à pied ou à vélo. Puis allez vous ressourcer dans le calme et la sérénité régnant au Jardin Majorelle ou bien admirez toute la splendeur de l'une des vieilles mosquées de la ville (remarquez toutefois que vous ne serez pas autorisé à y rentrer si vous n'êtes pas de religion musulmane).


Agadir


 



Baignée par les eaux de l’Atlantique mais protégée de ses courants par une baie, la plage d’Agadir est l’une des plus appréciées du Maroc. L’hospitalité des gens du pays, la riche culture locale et les magnifiques oasis de l’intérieur en font la principale destination balnéaire du pays, un lieu où se reposer sans renoncer aux charmes légendaires de la culture arabe.

Équitation

Quoi du plus agréable pour découvrir les côtes d’Agadir ? Parcourir son immense plage qui s’étend totalement vierge vers le sud, s’échapper et admirer l’immensité de l’océan Atlantique. Des excursions sont également organisées pour parcourir les terres ocre de l’intérieur qui regorgent de magie arabe.

Golf

Golf du Soleil : Entre les vagues de l’Atlantique et l’Anti-Atlas, la végétation variée des trois parcours de ce terrain vous surprendra : eucalyptus, palmiers, pins et de nombreuses espèces de cactus. Mettez votre technique à l’épreuve en franchissant ses reliefs, ses obstacles d’eau et ses cascades. À la fin de la journée, détendez-vous en sirotant un thé à la menthe dans l’atmosphère élégante du Club House de style arabe.

Shopping

Les souks arabes débordent d’humanité, de dynamisme et d’animation. Celui d’Agadir est un lieu extraordinaire où se promener, plonger dans l’ambiance et, bien entendu, faire des achats. Vous y trouverez de nombreux articles fabriqués à la main tels que des chaussures, des broderies, des objets en cuivre et en fer, des parfums, des épices, des djellabas et bien d’autres choses encore. Ici, le marchandage est de rigueur : ne soyez pas timide et négociez avec les commerçants. Ils apprécieront cette façon de faire qui fait partie de leur culture.
Au Complexe Artisanal, vous découvrirez comment les maîtres artisans transmettent aux élèves leur savoir-faire millénaire. Les différents métiers sont organisés par ateliers : orfèvrerie, confection, broderie, travail du cuir et du fer, entre autres. Vous pourrez y commander des articles sur mesure ou y effectuer quelques achats.

Gastronomie

Les nombreux bateaux de pêche d’Agadir approvisionnent quotidiennement la ville en sardines, anchois, calmars, mérous, espadons, gambas, langoustes et autres délices de la mer. Mets incontournables de la cuisine marocaine, tajines et couscous sont également omniprésents. Petit-déjeuner, déjeuner ou dîner traditionnels seront avantageusement agrémentés d’un délicieux thé à la menthe ou d’un jus de fruits.