lundi 30 mars 2015

Merzouga






C’est au sud-est marocain que s’étendent les hautes dunes de l’erg Chebbi, attraction d’un tourisme d’aventure, dont le village de Merzouga tire son principal développement économique.
Le centre du village, flanqué d’une large artère non bitumée où se croisent majoritairement des véhicules tout-terrain, connait cette nonchalance que peuvent connaitre les localités sahariennes. Les petits cafés, bordant l’artère, servent à toute heure le traditionnel thé à la menthe sans oublier les boissons rafraichissantes particulièrement bienvenues sous un soleil de plomb.
À quelques mètres seulement, le désert se dresse majestueusement, offrant un panorama exceptionnel aux couleurs ocre variant selon la courbe étincelante du soleil. Merzouga est une destination privilégiée du sud marocain pour qui veut vivre l’expérience du désert. La multitude d’auberges, présentes tout le long des dunes, organise sans exception des balades à dos de dromadaire au sein de l’erg Chebbi.
Venir à Merzouga assister aux levers et couchers du soleil, sur ces vaisseaux du désert, constitue l’évènement majeur qui restera gravé dans la mémoire de chacun. Certains préféreront y passer la nuit en bivouac. Les tentes nomades éparpillées dans les dunes, que seuls les chameliers en connaissent parfaitement le parcours, attendent sagement leurs hôtes sous un ciel étoilé dans un calme absolu.
Dans les environs de Merzouga, nous découvrons un lac surprenant, le lac Srji Dayet, dans cette hamada de pierres noires entourant les dunes, où des flamants roses viennent s’y reposer, de juin à septembre, au cours de migrations entre l’Europe et Madagascar. Des nomades plantent les tentes berbères en poils de chèvre ou de dromadaire, le temps d’une saison clémente, avant de repartir vers des plaines moins arides durant l’été.

Erg Chegaga






De M’hamid à l’erg Chegaga

Quittant Ouarzazate, la route du Sud accède à la luxuriante vallée du Drâa au niveau d’Agdz et se prolonge sur environ 200 km au-delà de Zagora.
À M’hamid, le bitume fait place aux pistes dans un environnement saharien. Pour se rendre à l’erg de Chegaga, il faut d’abord descendre cette grande vallée du Drâa, bordée de belles palmeraies, de vieux ksour et d’antiques kasbah, jusqu’à M’Hamid, aux portes du désert.
Situé au milieu d’un environnement rocailleux à 60 km de M’Hamid, il n’existe que deux façons, totalement opposées, pour rejoindre ces grandes dunes. En véhicule, le choix d’un 4×4 est absolument nécessaire et l’accompagnement d’un guide local fortement conseillé. Ce trajet à travers ces paysages désertiques prend 2 heures, tout au plus. Les férus de nature et de lenteur tranquille préfèreront la nonchalance du dos d’un dromadaire.
Une telle méharée dure de quelques heures à plusieurs jours, entrecoupée de bivouacs agréables sous un ciel largement parsemé d’étoiles. Au passage, il est possible de visiter et faire une halte à l’oasis sacrée d’Oum Lâalag distante d’environ 50 km et protégée par une importante enceinte en terre.
Etant proche de la Hamada du Drâa et de la frontière algérienne, un séjour dans l’erg Chegaga permet déjà d’appréhender d’une manière forte et simple ce grand désert qu’est le Sahara. Cet erg imposant s’étire sur environ 40 km pour 15 de largeur, certaines de ses dunes avoisinant les 300 m de hauteur. Il demeure moins fréquenté que l’erg Chebbi, son petit cousin du sud est, de par son accès relativement difficile et garde une beauté encore sauvage et authentique due à son imposante surface.
Des camps permanents y sont installés afin d’y passer des nuits sous les tentes traditionnelles des nomades : les neïmas. Il s’y pratique aussi les devenus célèbres bains de sable, bénéfiques contre l’arthrose, les névralgies rhumatismales et autres lombalgies. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le sable très chaud n’occasionne aucune brûlure, l’air circulant entre ces grains transférant dans le corps la chaleur reçue par les rayons solaires.

Skoura




Une palmeraie aux kasbahs d’antan et d’aujourd’hui

Skoura est la première étape sur la route des 1 000 kasbahs entre Ouarzazate et le Tafilalet. Selon la légende, elle aurait été fondée au XIIe siècle sous la dynastie des Almohades.
La palmeraie tire son nom de la tribu berbère qui y vivait à cette époque, les Haskourene. Depuis, plusieurs populations se sont succédées, dont les tribus arabes originaires du Tafilalet, faisant aujourd’hui de Skoura un territoire arabe en pays berbère.
Si Skoura intramuros, modeste et discrète, ne laisse pas un souvenir impérissable et ne se distingue pas de ces petites villes qui longent la route des mille kasbahs, il en est tout différemment de sa vaste palmeraie aux cultures entretenues, au riche passé historique et aux bâtisses antiques souvent restaurées et célèbres pour certaines.
D’ailleurs, Skoura ne se comprend qu’au fil de l’histoire de sa palmeraie et de sa richesse d’hier tant naturelle par les mines de sel toutes proches et la luxuriance de sa flore, qu’humaine, par un renouvellement et un brassage de sa population qui autrefois, mêlait, berbères, juifs et arabes.
La palmeraie de Skoura est un véritable labyrinthe, d’environ 50 km², praticable autant en voiture qu’à pied. Palmiers, oliviers et amandiers abritent de leurs ombres, selon la course du soleil, les chemins arides menant aux demeures de terre dont certaines datent du XVIIe siècle.
C’est une étape charmante avant d’enchaîner, non loin de là, vers la vallée des amandiers, la vallée des roses, ainsi que les gorges et vallées du Dadès et du Todra.

Ici comme ailleurs les maisons d’hôtes (souvent des kasbahs), proposent une table d’hôte pour celles et ceux qui résident en leurs murs. Aussi, quelques restaurants sur la route principale, la plupart étant ouverts uniquement la journée, proposent omelettes et tajines.

dimanche 29 mars 2015

M'hamid







Aux prémices des dunes de Chegaga

Anciennement Taragalte et premier avant-poste du désert, proche de la frontière algérienne avec une ambiance saharienne indéniable, M’hamid el Ghizlane situé à presque 60 km du grand erg Chegaga est la dernière localité avant cette immensité désertique. 
Séparés par le lit de l’oued Drâa, deux villages forment l’ensemble de M’hamid :
  • M’hamid Jdid – le nouveau M’Hamid – côté nord, c’est dans cette partie que se trouvent la plupart des cafés-restaurants, petits hôtels et boutiques d’artisanat, ainsi que le souk du lundi.
  • Au sud, M’hamid Bali, – M’hamid l’ancien – ce sont des habitations en pisé ainsi qu’une Kasbah encore préservée.
M’hamid abrite en son oasis, entourée de ses palmiers résistants à cet environnement rude, le ksar Ksebt el-Allouj, datant de l’époque Saadienne à la fin du XVIe.
Les dunes de l’erg Lehoudi à seulement 12 km au nord de M’hamid sont très accessibles, il est possible de s’y rendre en voiture. Pour atteindre l’erg Chegaga, le bitume s’arrête à M’hamid, cédant la place aux pistes, réservées aux dromadaires et 4X4.
M’Hamid el Ghizlane signifie « la plaine des gazelles » du fait de leur forte présence en des temps aujourd’hui révolus… il y règne ici une ambiance de ville frontière et peu d’activités sont proposées au sein de la ville. Cependant quelques vestiges méritent un petit détour.

Kasbah el Allouj

Au cœur d’une oasis, les ruines de cette ancienne kasbah bâtie au XVIe siècle afin de contrôler les caravanes partant vers Tombouctou et au Soudan témoignent de l’importance de la région du temps des Saadiens.
Tous les lundis, se tient le souk de M’Hamid. C’est surtout un grand marché aux dromadaires où les nomades de la région sud viennent y faire commerce.

Taroudant





Au cœur de la plaine du Souss, plus de 7 km de remparts ceinturent la médina de Taroudant, première capitale des sultans Saadiens au XVIe Siècle.
La ville est réputée pour son artisanat du cuir, du fer forgé et de ses bijoux berbères en argent, tandis que les tanneurs s’activent tous les jours autour des cuves à l’extérieur des remparts vers Bab Targhount.
Avec en toile de fond les cimes du Haut Atlas, Taroudant cité médiévale au cœur d’une vallée fertile, constitue une très bonne base pour découvrir les sentiers montagneux de l’arrière-pays, les palmeraies, dont celle de Tioute à 30 km. La plaine s’ouvre sur l’océan en direction de l’ouest à environ 80 km.

Le tour des remparts de Taroudant.

Les remparts actuels de Taroudant, érigés de bastions successifs et percés par 5 portes, dont la principale est Bab el Kasbah, dateraient du début du 18e siècle, les anciens murs ayant été détruits. Par la suite, les remparts on été sans cesse restaurés jusqu’au début du XXe siècle par les maîtres successifs de Taroudant.
Au fil des heures, la teinte des 7 km de remparts qui entourent Taroudant varie d’un marron doré au pourpre chaud. Ils se parcourent aisément à pied, à vélo ou en calèche. En plusieurs endroits des jardins arborés contribuent à les mettre en valeur.

La médina.

Les remparts encerclent une médina de 3 km² ; 5 portes, dont certaines ne sont accessibles qu’aux piétons et vélos, ouvrent l’accès au cœur de la cité…
Les terrasses de la place al-Alaouyine proposent dès le petit matin de savoureux petits-déjeuners et à l’heure du midi une cuisine marocaine assez classique, des grillades ou des sandwichs à déguster sur le pouce.

Lagouira





LagouiraLa Güera, ou encore La Agüera, est un village sur la côte atlantique, à l'extrême sud du territoire marocains : frontalier avec la Mauritanie et situé au côté occidental d'une pointe de 65 kilomètres de large connue près des villes mauritaniennes de Nhoadibo et de Cansado.
Bien que cette localité ne soit pas dans la partie du Sahara occidental sous contrôle du Maroc n'y est plus présent (en dépit de l'expression courante dans ce pays, indiquant qu'il s'étend « de Tanger à Lagouira », et du fait qu'elle fasse partie de ses communes déclarées), seul un contrôle mauritanien, de facto, ayant pu y être constaté au sol — donc hors du cadre des eaux territoriels — depuis nombre d'années .

Dakhla





Dakhla est une ville du Sahara Occidental Marocain, anciennement appelée "Villa Cisneros", elle se situe au Sud du Maroc, à 

environ 1200 Km au Sud de Agadir, et à 600 Km au Sud de Laâyoune. La monnaie est le Dirham Marocain (MAD), et le fuseau 

horaire est celui de Greenwich, c'est à dire GMT + 0.
 Il s'agit aujourd'hui d'un des grands ports de pêche de la région, dont la population varie du simple au double en fonction des 

périodes de pêches. La ville est l'un des derniers postes frontières avant la Mauritanie.
 Un aéroport dessert la ville à partir de Casablanca trois fois par semaine, vol assurée par la Royal Air Maroc (vols A/R 

Casablanca/Dakhla les lundi, mercredi et vendredi), les autres jours de la semaines sont desservis par la Régional Air Lines, 

une compagnie Marocaine de ligne intérieure.